L’apprentissage propreté Montessori : c’est quoi ?

L’apprentissage propreté Montessori : c’est quoi ?

On vous dit tout sur l’apprentissage de la  propreté Montessori  

Maria Montessori est une médecin-pédagogue reconnue pour avoir mis en avant le respect du rythme des enfants, plus particulièrement lors de l’instruction scolaire. Parmi l’ensemble de ses  découvertes, elle constate que chaque enfant passe par des périodes de “sensibilité” : les enfants ont naturellement envie d’apprendre s’ils sont dans une ambiance propice. Le rôle de l’adulte se limiterait donc à observer l’enfant et nourrir sa curiosité “du moment”. Ce constat s’applique au-delà des expériences scolaires.

L’apprentissage de la propreté Montessori c’est l’acquisition de la continence menée par l’enfant. Comme l’hygiène naturelle infantile, cette idée est particulièrement appréciée par les parents adeptes d’une éducation bienveillante et respectueuseComment faire pour rester “une maman cool” quand vous devez nettoyer une énième grosse flaque de pipi ? Quand le canapé se retrouve tout mouillé et tout tâché ? Seulement deux minutes plus tôt, vous aviez pourtant proposé à bébé d’aller au pot mais il n’y avait rien fait… 

Si vous êtes fatigué(e) de chercher toutes sortes de méthodes efficaces pour passer de la couche au pot, s’il vous tarde de crier de joie et d’annoncer à toute la famille “ça y est !”, si vous stressez car bébé, à ce rythme, ne sera toujours pas propre pour la rentrée des classes : découvrez la  pédagogie Montessori pour dédramatiser. 

A quel âge commencer l’apprentissage de la propreté ? 

Vous vous demandez si vous êtes en retard ? S’il y a un âge pour commencer à parler du pot à bébé ? En réalité, il n’y a pas de moment précis. Tout comme la marche, on ne parle pas d’apprentissage mais plutôt d’acquisition. Exception faite de la maladie ou du handicap, tous les enfants finissent par marcher. Il en est de même pour la continence. On parlera plutôt d’une tranche d’âge située majoritairement entre 18 mois et 3 ans (voire plus). On entend souvent “Lorsque l’enfant monte les marches de l’escalier une par une en alternant ses  pieds, c’est un signe qu’il est prêt à enlever la couche”. Oui… et non ! En fait, ce n’est pas aussi simple. A ce stade, on déduit effectivement que le développement moteur de l’enfant est suffisamment avancé et qu’il serait donc capable de maîtriser ses sphincters. En pratique c’est un peu différent !

L’enfant doit être prêt d’un point de vue physiologique, certes, mais aussi psychologique. En d’autres termes : il doit en avoir envie. Du coup, le forcer ou le réprimander pourrait produire l’effet inverse et le bloquer.  Il arrive aussi que dans cette période dite « sensible » à cette initiation, un petit frère ou une petite sœur naisse. Cette situation peut retarder provisoirement son envie de grandir, de peur de laisser sa place : en cela, rien d’anormal. Il est fréquent, lorsqu’une maman est très occupée entre la couche et la tétée/le biberon que son enfant régresse, afin d’attirer un peu l’attention sur lui. Lors d’un déménagement, d’une séparation, d’un deuil ou autre événement marquant, on peut également constater un tel phénomène. Dans ce cas, armez-vous de patience, encouragez-le, rassurez-le et surtout rassurez-vous : ça viendra. 

Apprentissage de la propreté Montessori : les conseils 

1. Observer l’enfant 

Lorsqu’il enlève fréquemment sa couche, et qu’il montre un certain intérêt pour les toilettes, il est peut-être dans sa période de sensibilité : c’est le moment de tenter l’expérience. 

2. Proposer un environnement propice 

Vous pouvez laisser choisir votre tout-petit entre le pot et le réducteur de toilettes. Le laisser décider du modèle ou de la couleur est “un petit plus” qui peut également aider votre enfant à se familiariser avec cet étrange objet. Si vous achetez le premier, laissez-le bien en vue, à proximité de vos toilettes. Si vous optez plutôt pour le deuxième, prévoyez aussi un marchepied afin qu’il/elle puisse facilement s’installer comme un(e) grand(e). Vous pouvez également trouver en vente ou à la bibliothèque des livres sur le thème de l’hygiène et lui acheter quelques boxers/slips ou culottes afin de le/la motiver (les enfants ont presque toujours envie d’essayer les nouveaux habits !). 

3. Porter des habits adaptés 

Il faut bien veiller à retirer toutes les difficultés. Choisissez des vêtements faciles à enfiler et à enlever. On évitera les boutons, les nœuds et les fermetures éclairs afin de faciliter l’autonomie de l’enfant. 

4. Encourager 

Faites-lui sentir qu’il/elle est grand(e). Évitez de l’appeler “mon bébé” et montrez votre fierté. Il/elle ne doit pas avoir peur de grandir. Si vous décidez de garder encore les couches, essayez tant que possible de les changer en position debout. 

5. Proposez régulièrement à l’enfant d’aller faire ses besoins 

Le mieux serait d’instaurer de petites routines comme à l’école : passer aux toilettes avant de manger, avant la sieste, toutes les heures ou deux heures (au début)… afin d’éviter les fameux “accidents”. 

Comment gérer les accidents en période d’acquisition de la propreté ? 

Dans l’idéal, il convient d’éviter de parler d’accident ou d’échec. Les tout-petits sont très sensibles. Parfois, il peut arriver que l’enfant se braque complètement s’il perçoit une quelconque déception de la part de l’un de ses parents. Par peur de reproduire cette “erreur”, il ne voudra plus essayer. Au contraire, dédramatisez la situation. Il n’y a pas besoin de forcer. Souvenez-vous : avez-vous grondé bébé lorsqu’il essayait de faire ses premiers pas et qu’il tombait sur ses fesses ? Bien au contraire, vous le regardiez en souriant plein de fierté “c’est bien ! ” ainsi que des petites phrases encourageantes telles que “ce n’est pas grave”, “bravo”, “essaye encore”… C’est la même chose : c’est une nouvelle acquisition qui nécessite du temps. Seules contraintes : le nettoyage du sol plusieurs fois par jour et la machine à laver remplie de vêtements souillés… Oui, courage. 

Et concernant la propreté nocturne ? 

Chez certains bambins, la propreté nocturne et diurne se font en même temps, chez d’autres il faudra attendre quelques mois voire quelques années de plus ! Là encore pas d’inquiétude pour les pipis au lit. Il vous faudra encore de la patience entre les réveils en pleine nuit et la lessive des draps et des pyjamas… Jusqu’à 6 ans vous pouvez considérer que la situation est parfaitement normale. À partir de 7 ans, on vérifiera si le trouble provient de la maturation de la vessie, d’un sommeil trop profond ou encore du diabète. Vous l’aurez compris : chaque enfant possède son propre rythme. Profitez du beau temps et de l’extérieur pour enlever la couche, et surtout ne vous découragez pas : tout va bien se passer ! 

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