L’hygiène naturelle infantile (HNI) : c’est quoi ?

L’hygiène naturelle infantile (HNI) : c’est quoi ?

On vous dit tout sur l’HNI 

Connaissez-vous l’Hygiène Naturelle Infantile ? Il ne s’agit pas d’une nouvelle méthode inventée par des adeptes du maternage proximal. À la différence de l’apprentissage de la propreté Montessori, l’HNI part du principe que l’hygiène est une faculté instinctive. On trouve autant de façons de la pratiquer que de parents. Tout ça vous intrigue ? Découvrez dans cet article des explications concrètes ainsi que diverses façons d’aborder cette éducation à la propreté. Vous trouverez aussi des conseils avisés pour vous faciliter à l’apprivoiser avec votre tout-petit. 

HNI : Signification  

En quoi consiste l’hygiène naturelle infantile ? Les anglophones l’appellent aussi « Elimination Communication ». Elle est associée à la parentalité positive et bienveillante. Le maternage proximal ou « intensif » de manière générale nous encourage à rester à l’écoute des différents besoins de bébé à travers un ensemble de soins et de pratiques : on y retrouve donc le cododo, l’allaitement à la demande et prolongé, le portage en écharpe, ou encore le peau à peau. Dans cette lignée, cette méthode nous apprend à observer les signaux de l’enfant afin de percevoir son envie de faire pipi ou caca, et ce, dès sa naissance. C’est une technique qui a toujours existé et qui est encore naturellement pratiquée dans les pays pauvres tels que l’Inde ou l’Afrique. Les populations défavorisées vivent la plupart du temps en plein air et n’ont pas les moyens d’acheter autant de couches-culottes. 

Parmi les parents l’ayant essayé, tous témoignent d’une chose : le nourrisson, dès ses premiers jours, manifeste bel et bien son envie de faire ses besoins intimes. Parfois en agitant ses jambes, en poussant des grognements, ou même en pleurant : il communique de manière naturelle son besoin d’uriner. D’ailleurs, lorsqu’on change bébé, il n’est pas rare qu’il se soulage au moment même où on lui décroche sa couche. Il semblerait que le nouveau-né n’apprécie pas de faire pipi sur lui et de se souiller. D’après de nombreux retours d’expériences, on se demande si l’hygiène ne serait pas en fait un savoir inné. 

Il se pourrait donc qu’en habituant bébé à porter des couches (en particulier celles jetables hyper absorbantes), on lui fasse désapprendre ce réflexe naturel pour finalement tenter de le lui réapprendre quelques années plus tard ! Pas de raisons de culpabiliser, rassurez-vous ! Il faut reconnaître tout de même que ce n’est pas évident de faire autrement !

Comment pratiquer dès la naissance ? 

Ne faites pas ces gros yeux, c’est possible ! Plus vous commencez tôt, mieux c’est. De surcroît, vous profitez d’un gros avantage non négligeable : bébé ne se déplace pas encore ! Les étapes principales pour une hygiène naturelle infantile réussie :  

  1. Observez votre nouveau-né pendant 10 à 15 jours dans un premier temps, sans couche. Posez-le sur une alèse, un linge ou une serviette afin de repérer et décrypter ses signes ainsi que son rythme. 
  2. Vous pouvez associer un mot ou un signe lorsque vous voyez bébé qui fait ses besoins : vous commencez ainsi à établir une communication. 
  3. Proposez-lui le petit pot ou bien la bassine dès que vous percevez ces signaux de sa part en associant toujours le mot ou le signe en question. Il est possible également de le positionner au-dessus d’un lavabo ou de la cuvette des toilettes, simplement. 
  4. Vous pouvez ensuite communiquer avec votre enfant et/ou faire confiance à votre intuition ! 

Même si celui-ci ne maîtrisera sans doute pas ses sphincters avant l’âge de 18 mois minimum, il sera tout de même capable de vous avertir d’un besoin qui arrive. Il ne pourra simplement pas se retenir très longtemps mais il gardera toujours conscience de son élimination. Ce ne peut être qu’un bénéfice pour l’acquisition de la continence. 

L’HNI partiel c’est quoi ? 

Comme nous l’avons dit précédemment, il existe plusieurs façons de procéder : avec ou sans couches, juste la journée, ou au contraire de jour comme de nuit. Pas dans la voiture, juste à la maison, ou bien partout… 

Il n’y a pas vraiment de règles. On fait comme on veut, et surtout comme on peut. Pas d’injonction à la perfection ni de stress, cette méthode est avant tout une manière d’être proche de son enfant, de ses besoins, et d’enrichir le lien. On trouve également l'hygiène naturelle infantile à temps-partiel en fonction des disponibilités et de l’envie des parents. Ainsi, certains proposeront le pot uniquement le matin, avant de partir chez la nounou, seulement le soir après le travail, ou juste les week-ends. Les bénéfices pour l’enfant restent, malgré tout, conséquents. 

Pratiquer l’HNI en couche ? 

Pourquoi pas ? 

On trouve certains parents qui préfèrent se reposer la nuit et passer le relais à la couche (lavable ou jetable). D’autres procèdent avec précaution : l’enfant porte la couche-culotte tout au long de la journée et ses parents la lui enlèvent au moment de proposer le pot. Ainsi, pas de pipi à nettoyer ou de vêtements tout mouillés. Si l’usage de couches lavables est recommandé pour de nombreuses raisons (écologiques, santé), on ne vous en tiendra pas rigueur si vous décidez d’utiliser tout de même leurs homologues jetables. Fesses à l’air, en culotte, slip ou en couche et même en pantalon : tout est permis. 

Les dangers de l’HNI  

Il n’y a aucune menace psychologique ou physiologique pour la santé de l’enfant à mettre en œuvre l’hygiène naturelle infantile : que des avantages ! Cependant, du côté des parents, cela demande une grande, voire une immense disponibilité. Après une journée de travail, tout le monde ne trouve pas le courage de prendre le temps de laisser bébé vagabonder et risquer un nettoyage suite à un éventuel accident. Cette méthode demande beaucoup de patience et de bienveillance. À l’heure où de plus en plus de mamans sont victimes de burn-out, ne vous mettez surtout pas la pression. Il semble impossible d’obtenir une continence parfaite à 6 mois. La maîtrise des sphincters arrive généralement entre 18 et 24 mois. L’enfant garde la conscience de son élimination mais cela ne signifie pas qu’il pourra être propre beaucoup plus tôt. Cette pratique permet surtout à l’enfant de ne pas « désapprendre ». 

Donc surtout : lâchez prise et n’ayez pas peur des ratés ! 

Pour aller plus loin, nous vous conseillons plusieurs livres traitant bien de ce sujet comme "Sans couche, c’est la liberté" d’Ingrid Bauer et "L’hygiène naturelle infantile : le grand livre" de Rokiah Hosen. 

Vous pouvez retrouver Rokiah Hosen alias miss psychomot sur ses pages Facebook et Instagram mais aussi sur le Podcast du même nom. 

Alors, êtes-vous prêt(e) à tenter l’expérience ?

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