Les différents traitements de l’énurésie
Vous recherchez une solution, un traitement pour cette énurésie qui vous contrarie chaque jour un peu plus ! Vous vous sentez démuni(e), impuissant(e) face à cet énième pipi au lit involontaire... Tous les matins vous sentez cette odeur si forte dans la chambre de votre bambin : votre enfant a une fois de plus mouillé ses draps. Vous allez encore devoir faire une machine à laver... On vous dit qu’il faut patienter, lui dire que ce n’est pas grave, être bienveillant(e) et le rassurer... Plus facile à dire qu’à faire ! Existe-il des traitements ? Et surtout : sont-ils fiables ? Quelles sont les solutions qui existent afin de faciliter un peu votre vie familiale ?
La patience et les couches…
Les couches jetables
Ce type de couches est bien pratique il faut l’avouer. Super absorbantes, il suffit de changer la couche et hop, direction la poubelle ! Le problème pour notre environnement, c’est qu’elles ne sont pas biodégradables et qu’elles génèrent une quantité astronomique de déchets au quotidien ! Elles représentent environ 60 fois plus de déchets que leurs homologues lavables. Sans compter les produits chimiques et polymères qui sont susceptibles de causer des irritations aux peaux sensibles. A la longue, elles ont aussi un coût... Et plus leur taille est grande, plus elles sont chères.
Les couches lavables
Comme leur nom l’indique : il faut les laver ! Mais entre laver des draps et laver une couche, le choix est vite fait non ? Elles demandent également une certaine méthode d’utilisation : il faut souvent associer la couche avec une culotte de protection et les laver entre 40 et 60 degrés. Vous devez également faire attention au type de lessive utilisé : il est déconseillé d’utiliser du savon de Marseille, des noix de lavage ou des lessives écologiques pour ne pas “encrasser” les couches et les rendre, du coup, moins efficaces. Il faut aussi noter que les couches neuves ne sont pas assez absorbantes. Il faut les laver 3 à 4 fois avant de les utiliser pour la première fois.
D’une manière générale, les couches et tous les moyens absorbants restent la méthode la plus douce qui existe pour traiter les pipis au lit et ainsi éviter de laver des quantités excessives de draps. Cependant, ce n’est pas facile pour un enfant à l’école primaire, encore moins au collège, d’accepter d’enfiler des couches-culottes, à l’origine destinées aux bébés. Ce côté infantilisant est pénalisant pour l’estime de soi. Les couches, qu’elles soient lavables ou jetables, ne règlent pas le problème. L’enfant souffrant de l’énurésie nocturne ne pourra toujours pas aller en classe verte ni dormir chez les copains : il lui sera toujours difficile d’admettre devant les autres camarades qu’il porte encore une couche à son âge...
La méthode du stop pipi
Vous avez sans doute déjà entendu parler de ce "super dispositif" qui consiste à enfiler un sous vêtement équipé d’une électrode, elle-même reliée à une alarme. Il sert à réveiller l’enfant dès les toutes premières gouttes de miction. On appelle cela un procédé de “conditionnement”. D’après certains pédiatres, cette méthode serait sans danger, sans effets secondaires, et très efficace. Son utilisation éviterait également la prise de médicaments. Quels sont les inconvénients de cette méthode aussi efficace soit-elle ? Est-elle réellement sans danger, même sur le plan psychologique ?
◼ A première vue, elle paraît plutôt difficile, il faut l’admettre. Surtout quand on connaît l’importance d’une bonne qualité de sommeil, en particulier chez l’enfant et l’adolescent, afin de favoriser un bon développement de son cerveau. Bien dormir est primordial pour l’attention, la mémoire, la gestion des émotions, la santé mentale, physique mais aussi le système immunitaire !
◼ Elle est ultra-bruyante. L’alarme est conçue pour tirer du lit les enfants plongés dans un sommeil profond. Bien souvent, c’est surtout le reste du foyer qui se réveille. Pas très pratique, surtout si vous avez d’autres bambins.
◼ Les réveils à répétitions, toutes les nuits, que ce soit pour votre enfant, pour le reste de la fratrie mais aussi pour vous-même, risquent de causer beaucoup de fatigue le lendemain. La fatigue engendre du stress, des sautes d’humeur et de l’agressivité.
◼ L’enfant doit être absolument d’accord et bien conscient du procédé. Ce type de réveil est assez “violent”, s’il est contraint, et sera forcément ressenti comme une punition. L’anxiété et la culpabilité de l’enfant sont des causes psychologiques qui peuvent aggraver le trouble de l’énurésie.
A noter : il n’est pas question ici de la méthode du stop-pipi qui consiste à contracter ses sphincters pendant la miction afin de (soit-disant) muscler le périnée : elle est fortement déconseillée et peut causer des infections urinaires.
Les traitements médicamenteux pour l’énurésie
Les médicaments de type MINIRIN ©
Composé d’un élément proche de l’hormone antidiurétique : la desmopressine, ce type de comprimé retient l’eau dans le corps. Il faut savoir que dans plusieurs pays européens ainsi qu’au Canada, ce médicament n’est plus fabriqué ni même vendu. En cause ? Son utilisation n’est pas sans risques. Il est obligatoire de limiter les boissons une heure avant la prise du médicament et jusqu’à huit heures après celle-ci.
L’intoxication par l’eau fait partie des effets indésirables de cette substance. Elle peut être à l’origine de maux de tête et de troubles du comportement tels que l’agitation, l’agressivité, la somnolence ou la confusion. Elle peut causer un manque d’appétit accompagné de nausées, de vomissements. Elle peut aussi engendrer une prise de poids très rapide due à l’eau stockée mais aussi une fatigue inhabituelle... En outre, en 2002, une synthèse méthodique de la Cochrane Collaboration (organisation internationale qui publie des revues au sujet de l’efficacité de certaines interventions médicales) affirmait que les effets de cette hormone s’estompent à l’arrêt du traitement, annulant bien souvent ainsi son bénéfice.
L’oxybutynine
Peu prescrit, ce médicament anticholinergique permet de relâcher les muscles de la vessie afin d’aider les petites vessies, hyperactives, immatures, à augmenter leur capacité. On constate des effets indésirables tels que des maux de tête, une sécheresse de la bouche et des troubles du transit (diarrhée, constipation) qui disparaissent normalement après quelques jours.
Face à toutes ces informations, que choisir ? Chacune des méthodes possède ses avantages et ses inconvénients. Avant toute chose, il est important de ne pas confondre énurésie et polyurie. Il faudra également distinguer, à l’aide d’un médecin, les causes de cette incontinence : est-ce une énurésie primaire ou secondaire ? Est-ce un problème héréditaire ou une immaturité vésicale ? Votre enfant souffre-t-il de diabète ? Est-il sujet à des fuites diurnes ? Ensuite, chaque famille mais surtout chaque enfant décidera de ce qui lui convient le mieux. Et vous laquelle avez-vous choisie ?
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